TECHNIQUES OSTEOPATHIQUES :


Les mains de l’ostéopathe sont son principal outil de travail et permettent de palper, tester, diagnostiquer, corriger et contrôler. Nous les considérons comme les mains qui « pensent, sentent et voient ». Elles sont éduquées à percevoir :
-    Des structures anatomiques
-    Des macro-mouvements (visibles)
-    Des micro-mouvements (invisibles mais perceptibles au toucher)


Pour faciliter le diagnostic et le choix du traitement ostéopathique, des auteurs anglo-saxons, Anthony Chila, Luis Liu Perez, Jason Sneed er David Elan définissent cinq modèles :
-    Modèle biomécanique
-    Modèle respiratoire et circulatoire
-    Modèle énergétique et métabolique
-    Modèle neurologique
-    Modèle comportemental et psycho-social

 

Après avoir évalué le modèle de traitement, plusieurs types de corrections existent afin de choisir au mieux celle qui correspond au type de dysfonction :

Techniques structurelles : elles permettent d’aborder les segments osseux, articulaires, musculaires, tissulaires du corps. Utilisées par exemple pour prendre en charge une tendinite, une pubalgie, un lumbago, un torticolis … Il existe des techniques diverses :
Ostéopathie structurelle                                 Ostéopathie musculaire
 
  • HVBA (haute vélocité basse amplitude) / trust : mouvement vif et bref effectué dans le sens d’une mobilité restreinte afin de surprendre les tissus et d’informer le système nerveux. Ces techniques sont contre-indiquées chez les personnes âgées et les nourrissons par exemple.
  • Energie musculaire : la fonction motrice d’un segment musculaire est utilisée afin de rétablir la mobilité restreinte. Il sera par exemple demandé au patient d’effectuer des contractions musculaires contre la résistance du praticien selon des positionnements précis ou par le biais de  la respiration.
  • Fonctionnelle : travail de la mobilité des fasciae, ou aponévroses qui sont de fines membranes entourant les muscles et diverses structures anatomiques et favorisant leurs glissements lors des mouvements.

 


Techniques viscérales : elles permettent d’aborder la mobilité et le fonctionnement d’un organe. Elles peuvent porter sur trois systèmes principaux : thoracique (loge viscérale du cou, cœur, poumon), abdominale (organes digestifs et reins), petit bassin (contient la majeure partie du système uro-génital).

Ostéopathie viscérale

  • La mobilité de l’organe sera ressentie par l’intermédiaire des ligaments qui les unissent entre eux, avec la structure osseuse ou bien le diaphragme.
  • La fonction de l’organe sera travaillée par l’intermédiaire du système nerveux autonome / neuro-végétatif envoyant des informations neurologiques de type orthosympathiques pour la colonne vertébrale et parasympathiques pour le crâne et le sacrum.

 

Techniques crâniennes : elles permettent d’évaluer la déformabilité et la micro-mobilité des différentes structures anatomiques du crâne. Ces mouvements sont non-visibles.

Ostéopathie crânienne

  • Un travail de la mobilité des divers os crâniens par l’intermédiaire de leur sutures (type d’articulation), et des muscles, ligaments et fasciae.
  • Un travail sur les MTR (membranes de tensions réciproques : enveloppes du cerveau et de la moelle épinière), permettant une influence sur la circulation du liquide céphalo-rachidien. Un travail crânien s’étend donc à travailler la mobilité du bassin également (prolongement des MTR).